Ma vie
Vous avez découvert un peu qui j’étais dans l’article d’avant, maintenant voici un petit résumé de ma vie: J’ai grandi au milieu d’une famille qui m’aimait et me protégeait, donc pas de souci à ce niveau là. J’avais des cousin(e)s avec qui j’étais très liée, du moins c’est ce que je pensais. Notre famille étais vraiment unie, mais toujours en apparence. Trop jeune pour voir qu’en fait les adultes ne s’appréciaient guère…qu’importe, quand on est jeune on pense surtout à s’amuser, chose que je faisais avec joie avec mes cousin(e)s. A l’âge où l’on commence à comprendre ce qu’est la mort et ce que c’est que de perdre quelqu’un qu’on aime –donc aux environs de 7 ans-, j’ai perdu ma grand-mère. C’était bizarre, je n’ai pas ressenti grand chose au moment où on me l’a annoncé et je ne comprenais pas non plus la réaction de mes parents qui étaient en larme. Mais cette disparition m’affectera plus tard…je crois que cette blessure ne s’est toujours pas refermée. Je me souviens donc de ma grand-mère et des moments qu’on a passé ensemble. A l’école, je suis plutôt timide, j’ai donc peu d’ami(e)s et en même temps j’en ai plein… En fait, on était une petite classe de 7 ou 8 élèves, donc on s’aime bien un jour et le lendemain on se fait la tête et le 3e jour on recommence…
Arrivée au collège, c’est une autre histoire… il est plus difficile de s’intégrer. J’ai la chance de tomber dans une classe où je connais pas mal de monde mais je reste une personne extrêmement timide, je me réfugie donc dans les cours. J’ai une amie, en dehors du collège qui me « décoince » un peu -mais vraiment très peu- elle me fait découvrir un peu la musique -et oui j’avais beaucoup de retard-, m’apprend un nouveau langage venu de la « ville »… Malgré tout, le collège s’avère être une période difficile, j’aurais droit à une étiquette et un beau surnom de « P***e aux fraises » et entendre ça pendant 4 ans, c’est très long! Pourquoi on m’appelait comme ça ? Je ne le sais toujours pas; je n’étais pas une « belle fille », au contraire, j’ai mis du temps à me développer et je manquais de confiance en moi… et ces insultes ne m’aidaient pas. Je me renferme, chez moi, je ne sors plus, je m’enferme dans ma chambre et ne fais qu’écouter de la musique. Alors que mes copines passent de petit ami en petit ami, moi je suis toujours seule et personne ne me regarde. Je découvre, grâce à une amie d’enfance, un chanteur qui réussira à me faire « supporter » toutes ces journées d’enfer. A partir de ce jour, je ne me fixe plus qu’un objectif (outre les études), je veux à tout prix le rencontrer. Comme je le disais, à l’époque, aucun garçon ne s’intéressait à moi, je suis donc ‘tombée amoureuse’ de personnes inaccessibles. En même temps, qui n’a jamais craquer sur un prof, ou un plus vieux que lui… tant que c’est juste « craquer », il n’y a rien de bien méchant. Oui mais voilà, mon premier amour est platonique, j’aime une personne qui ne m’aime pas et surtout qui ne me connait pas. Malgré tout, il sera ce premier amour qu’on ne peut oublier… et honnêtement c’est assez effrayant! A l’heure d’aujourd’hui, s’il me demandait de tout claquer pour lui, je le ferais… et pourtant ce n’est vraiment pas mon style. J’aime être entouré d’amis et de ma famille…mais malheureusement je n’ai plus tant d’amis et de famille que ça. Toujours au collège, en un an, je perds mes deux grands-parents… Mon grand-père, j’ai mis beaucoup de temps à réaliser ; en fait quand j’ai compris que je l’aimais vraiment, ou plutôt quand j’ai muri pour le comprendre, il était trop tard, je l’ai perdu quelques semaines après. Un an après ma grand-mère l’a suivi et là… elle a été la disparition la plus douloureuse pour moi. Je me suis encore plus renfermée sur moi-même, je ne l’ai jamais pleuré devant mes parents mais toutes les nuits j’ai souffert et cela pendant des années… Aujourd’hui, je lui en veux d’être partie si vite, j’ai encore mal de sa disparition. Ces deux pertes m’ont rappelé la disparition de mon autre grand-mère et c’est là que ça a été le plus douloureux. En cours, tous les profs me rabâchent qu’il faut que je prenne confiance en moi, mais comment faire quand on perd deux êtres chers en un an ? Et toute cette histoire sans personne à qui se confier ? Cette expérience me fera mûrir encore un peu… je me sens différente des autres, personne ne me comprend…pourquoi ? J’envie tous les jeunes que je croise avec leurs grands-parents… Malgré tout, la vie continue.
Arrivé au lycée, je ne connais personne, je manque toujours de confiance en moi et je suis toujours timide. Cette première année sera difficile… pour changer, je craque sur un prof -mais je vous expliquerai ça plus tard-. La seconde année, je suis un peu plus en confiance, je me fais plus facilement des ami(e)s, je commence à prendre confiance en moi. Seulement l’année suivante, je me retrouve de nouveau dans une classe où je ne connais personne. Heureusement pour moi, c’est une petite classe, je reste quand même un peu en retrait et la confiance acquise l’année d’avant, je la perds petit à petit. Surtout que cette année sera difficile au niveau scolaire. Mais les profs croient en moi, ils ne me lâchent pas et me pousseront jusqu’au bout. La dernière année, j’ai la même classe –à quelques élèves près- et je parle avec tout le monde… voilà que ma confiance revient un peu. D’ailleurs, même les profs le remarqueront. Le problème, cette fois, s’est les cours. Je galère beaucoup et enchaîne les cartons. Mais une prof qui est là depuis le début aura confiance en moi et me le fera savoir, ce qui m’aidera beaucoup. Elle est du genre assez sévère mais avec moi ce n’est pas le cas, jamais elle n’haussera le ton avec moi… je lui dois beaucoup et je la remercie d’avoir cru en moi, plus que moi-même. Ces années de lycée ne seront pas si catastrophique puisque je rencontre un garçon vraiment formidable. Il est gentil, attentionné, tendre, à l’écoute… une perle rare quoi ! Mais c’est assez bizarre pour moi, je n’ai pas l’habitude qu’un garçon me regarde et veuille de moi… Je suis toujours avec lui, mais j’ai toujours une drôle de sensation. Je tiens énormément à lui, quand il n’est pas là, je suis « perdue ». Mais il m’aime plus que je ne l’aime et ça, ça me fait peur. Du coup, je l’aime mais pas comme j’aime cet homme inaccessible. Mon premier amour…quand je pense à lui, j’ai les mains moites, l’estomac noué, les jambes qui flageoles, je n’ai plus faim, j’ai le tête qui tourne…bref, tous les symptômes que l’on a quand on est amoureux. Avec mon fiancé, je n’ai pas ressenti tout ça. J’ai bien eu les mains moite, j’ai eu aussi l’estomac noué, mais c’était plus de la peur, et je sais que je l’aime… mais pas de la même façon, surement parce qu’il m’aime « plus » que moi. Au jour d’aujourd’hui, je manque toujours de confiance en moi, je suis toujours timide, je n’ai toujours pas d’ami suffisamment proche pour me confier, je n’ai pas de boulot, j’ai un diplôme qui ne me sert à rien, je n’ai aucune expérience professionnelle et je me sens seule…
Comme votre article me touche !
J’y ressens votre détresse et m’y reconnait un peu.
La meilleure façon de gagner de la confiance en soi c’est de trouver LA personne qui a confiance en nous ! mais ça, on n’y peut pas toujours quelque chose !
Il y a aussi le boulot qui peut aider !
Moi aussi, je suis sortie de l’école avec un diplome qui ne me sert pas à grand chose, une licence !
Il a donc fallu que je trouve une formation ! et rien de mieux qu’une formation en alternance, qui permet d’avoir un diplome et de l’expérience !
Je suis maintenant en intérim et ça aussi c’est très bien pour entrer dans la vie active, même si ça pose parfois des problèmes de projets !
Il n’est pas rare qu’une personne prise en intérim soit ensuite prise en CDI !
Je vous souhaite beaucoup de courage et n’hésitez pas à oser !
Steph
steph a dit ceci 4 avril, 2008 à 8:56