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Est-ce possible d’aimer deux hommes?

Est-ce possible d’aimer deux hommes en même temps? J’aimerais pouvoir répondre « non », ça serait tellement plus simple. Malheureusement, si, c’est possible mais on n’aime pas de la même façon…

J’ai mal de penser à cet autre homme. Cet homme que je porte dans mon coeru depuis tant d’années. J’ai vaguement réussi à l’oublier, ou plutôt, à le « mettre » dans un coin de mon esprit et de mon coeur pour moins y penser. Mais ça fait quelques temps que je n’arrête pas de repenser à lui, c’est si dur! Triste

Pourtant, auprès de moi, il y a un homme qui m’aime et que j’aime également mais je n’y arrive pas… comment faire pour l’oublier?

C’est si dur de penser à lui.

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Un prof

Juste avant, je vous ai parlé d’un prof sur lequel j’avais craqué. Voici l’histoire, semaine après semaine:  Mon histoire commence au début de mon année scolaire, à la rentrée des classes, le 10 septembre. Ce fut aussi le début de mes problèmes. C’était la première fois que je te voyais et, comme pour chacun des profs, j’ai donné mes impressions. Ces dernières furent désagréables et négatives: raciste, exigeant, futur surnom « Popeye », à cause des grimaces que tu fais. 

Les lundis s’enchainèrent et tu me paraissais de plus en plus « chiant ». Dans la classe, et plus particulièrement dans mon groupe de TP, j’ai remarqué que tu avais l’air d’apprécier d’enfoncer tous tes élèves, sauf quelques uns. Même Nath qui ne dit jamais rien y est passé! Ainsi que toutes les filles de la classe mais aussi les garçons… surtout les marocains. J’ai eu la chance jusqu’à présent de ne pas en faire partie. 

Une fois, on faisait la plantule de radis - quel sujet intéressant! ^^ - et on avait des questions qu’on a fait en cours, tu m’as interrogé comme tu aurais pu interroger n’importe qui, et j’ai répondu correctement - pour une fois -, mais ce qui m’a surpris, c’est que tu te sois souvenu de mon prénom dès le début de l’année. Tu es l’un des seuls profs à l’avoir retenu. Ce lundi, on a observé ces plantules de radis et je ne sais pas pourquoi, je voulais savoir la couleur de tes yeux, alors je t’ai regardé fixement, pendant que tu regardais d’autres élèves, mais tu as tourné la tête, nos regards se sont croisés, on s’est regardé fixement pendant deux, voir trois secondes, mais ça m’a suffit pour me faire changer d’avis sur ce que je pensais de toi. 

Il y a un mois maintenant, on m’a dit pendant le cours précédent le tien, que l’une de mes prof était absente parce qu’elle était décédée. Ca m’a fait un peu bizarre mais rien d’extraordinaire. Quand on est arrivé dans ton cours, à 1/2h de la fin, juste histoire de copier le cours, le proviseur, accompagné de ses collègues, sont venus nous annoncer le décès de notre prof. Comme presque tout le monde, tu n’étais pas au courant. Quand le proviseur nous a annoncé la cause de son décès, tu as été choqué et j’ai cru que tu allais arrêter le cours car tu avais le regard dans le vide, l’esprit ailleurs, tu ne savais plus ce que tu disais, le cours n’avançait plus. A ce moment, j’ai été choquée à mon tour, de te voir dans cet état. J’aurais voulu faire quelque chose pour toi, mais quoi? En sortant du cours, j’ai voulu te demander si ça allait, mais je n’ai pas osé car je connaissais d’avance la réponse. Depuis ce jour, je pense à toi, à ton regard dans le vide, à ta tête immobile, à tes mains qui tremblaient… 

Le lundi suivant, on a repris les cours et on a retrouvé le prof qui était toujours là pour envoyer balader les élèves, le prof qui pousse des gueulantes… Maintenant et depuis la plantule de radis, je ne te regarde plus; je te regarde de temps en temps mais autour de toi, jamais dans les yeux. A présent, quand tu me regardes, j’ai la tête baissée, en train de gribouiller un peu plus mon classeur. J’aurais aimé t’oublier mais maintenant, chaque fois que je te vois, je repense à ce jour… 

Le lundi ù on a décortiqué ce pauvre poisson, j’étais très mal, j’ai cru que j’allais vomir. Nath a fait le travail à ma place et quand tu es venu voir notre poisson, tu as trouvé qu’il était bien décortiqué, alors tu nous as mis 10/10. Je ne l’ai pas mérité mais elle n’a pas voulu que je te le dise. Tu as pris notre poisson comme exemple, c’était un mal avec « de gros testicules » - on est heureux de le savoir -. Une fille du groupe m’a dit: « Alors, tu ne viens pas voir ton poisson? », tu t’es retourné et m’a regardé longuement en souriant et tu t’es repenché sur ton poisson. La semaine suivante, on a observé 5 squelettes. Tu les as posés à différents endroits de la salle: un au fond, un entre les bancs, un derrière un élève, un à côté de moi, un sur le bureau et le dernier dans tes mains. A la fin de l’heure, tu as rangé les squelettes et m’a demandé de t’aider. Je l’ai fait avec plaisir. C’est ridicule! 

Le lendemain, on a fait l’interro, dans la salle où il fait super chaud! Je suis arrivée et j’ai crevé de chaud, j’ai cru que j’allais exploser et quand tu passais à côté, c’était encore pire! Pour une fois, j’avais appris ma leçon, pour avoir une note correcte; résultat, je me suis plantée. C’est décidé, je n’apprends plus mes leçons!!! A la fin de la semaine, c’était les vacances de Noël et j’allais de plus en plus mal… Vivement la rentrée, que je me fasse moins chier et que je puisse te revoir. 

La rentrée a enfin lieu. Je te souhaite moi aussi une bonne année et tout ce qui va avec. Tu ne me regardes plus, tu ne m’approches plus, tu ne m’interroges plus, ça me déçoit mais je pourrais peut-être oublier « ce » jour comme ça. Une semaine est passée, maintenant c’est Nath par-ci, Nath par-là…il n’y a plus qu’elle qui compte…. ça m’énerve!!! 

Cette semaine, je n’ai pas beaucoup pensé à toi, sauf ce week-end puisque je savais que je te voyais lundi, où tu as corrigé les exercices que Nath faisait à moitié et pas les miens, et que je te voyais mardi aussi, où tu passais à côté d’elle, tu la regardais, tu regardais ses exercices…l’essentiel est que je commence à t’oublier… Lundi tu es venu, tu t’es posé à côté de moi et tu as corrigé ma copie qui n’avait pas de faute. Nath n’était pas là, je t’avais pour moi. Tu es passé trois fois, je n’ai pas osé lever la tête pour te regarder. Une fois, quand tu étais à ton bureau, j’ai levé la tête et je suis tombée dans tes yeux, j’ai tout de suite changé mon regard de direction. J’ai été contente de mon lundi et j’aimerais qu’ils soient tous comme ça. 

Mardi, en passant dans le couloir, j’ai regardais dans quelle salle tu étais et je t’ai trouvé, à discuter avec notre prof et je t’ai regardé longuement. Encore une belle journée qui vient de passer; maintenant que je t’ai vu, j’ai retrouvé le sourire. Ce matin, j’avais ton odeur autour de moi qui m’arrivait et je partais dans mes rêves. Vendredi, tu marchais derrière moi et je ne sais pas pourquoi, je l’ai senti, j’ai reconnu ta démarche. Tu aurais pu me doubler mais tu ne l’as fait qu’au dernier moment. Tu m’as rendu heureuse pour la journée. 

Lundi, tu es resté comme d’habitude, c’est-à-dire tu es mon prof et je suis ton élève. Tu m’as bien regardé de temps en temps mais c’était parce que j’étais sur le chemin de ton regard. Nath m’a dit un truc qui m’a surprise: elle t’a montré son billet d’absence et tu lui as dit « casse-toi », tu l’as envoyé chiez; pour être franche, ça m’a fait plaisir, je sais, c’est de la jalousie. Mardi, on a fait l’interro et je te remercie de ne pas être passé près de moi pour regarder ma copie, mais j’aurais aimé que tu me regarde un peu plus. 

Vendredi, en sortant du cours de français, je t’ai vu sortir d’une salle pour monter au deuxième étage et tu es revenu en courant. Et je t’ai revu en allant en math, tu étais avec la prof, ou dans une salle à côté. Et j’ai pensé toute la journée à toi. De plus, le vendredi tu finis à midi et tu es allé manger à la cantine, tu m’as vu de loin, j’étais toute seule, je n’avais pas cours, je ne sais pas si tu m’as reconnu mais en tout cas, moi je t’ai vu et bien vu. 

Lundi tu étais de drôle d’humeur, tu t’es énervé après un garçon et deux filles de la classe, mais c’est ton habitude. Aujourd’hui, j’ai eu envie de te trucider parce que tu m’as demandé, à moi, la timide qui ne lève jamais la tête, d’aller au tableau. Au début, je croyais que c’était l’autre fille et quand j’ai levé la tête, j’ai vu que c’était moi. Au tableau, j’ai fait des conneries, merci de m’avoir mis la honte !  Pour une fois, j’ai fait l’effort de lever la tête en cours mais comme à chaque fois, j’ai croisé ton regard et au bout d’une heure, j’ai rebaissé la tête, car à force de parler de « ciel » et de terre », j’ai pensé à ma grand-mère. C’était quand même un bon lundi en ta compagnie. 

Mardi, je t’ai vu trois fois : la première fois, on était que tout les deux, j’aurais peut être dû dire « bonjour » mais je ne l’ai pas fait. Après je t’ai vu sortir de ta salle pour aller en salle des profs et la dernière fois, c’était quelques minutes plus tard, quand je suis arrivée en bas à mon tour, je t’ai recroisé, tu es repassé à côté de moi… cette fois j’ai levé la tête et je t’ai regardé. J’aurais aimé avoir quelque chose à te dire, ou que toi, tu me dises quelque chose. Je te vois et me retiens à chaque fois…  Mardi, je n’ai pas eu la chance de te voir puisque tu es parti au ski avec les autres classes. 

Voilà, aujourd’hui c’est la rentrée, tu m’as beaucoup manqué. Je pensais que tu m’aurais oublié comme les autres profs mais apparemment vous tenez à moi. Entre toi et le prof de physique, j’ai été servie… Quand tu m’as demandé si j’avais une idée, j’ai répondu « non » alors que je venais de dire la réponse à ma voisine. D’habitude, quand tu passes derrière, c’est pour voir ce que les autres derrières ont fait et aujourd’hui, c’était toujours de mon côté…je me fais certainement des idées. Je suis contente de t’avoir revu et que tu m’ai interrogé.  Mardi, on s’st bien amusé en cours, la classe racontait des blagues et comme à ton habitude, tu leur répondais en les cassants. Tu ne m’as pas beaucoup regardé mais j’ai la chance d’être à côté d’une fille qui pose beaucoup de questions. 

Lundi, tu ne m’as pas interrogé et je t’en remercie car tu as dû voir que je n’allais pas bien. Tu regardais mes exercices mais tu ne m’as pas corrigé quand c’était faux. Et tu n’interroge habituellement pas Nath mais moi, et cette fois c’est elle que tu as interrogé. Je ne sais pas si tu m’as regardé ou pas mais je m’en foutais.  Mardi, en allant en cours, je ne t’ai pas vu et j’ai eu peur de ne pas te voir de la journée mais en sortant, je t’ai croisé. 

Vendredi, habituellement, je ne te vois pas car tu manges mais aujourd’hui, je t’ai vu en sortant de cours, tu sortais de ta salle et je t’ai regardé et tu m’as souri, c’était le paradis…  Lundi, Nath n’était encore pas là, j’en ai profité pour bosser. J’ai souvent levé la tête, souvent tombée dans ton regard mais ça en valait la peine. D’abord, tu es passé voir les exercices qu’il y avait à faire et quand tu m’as corrigé mon hypothèse, j’étais sûre que tu allais m’interroger, c’est ce que tu as d’ailleurs fait. J’étais contente de mon lundi avec toi. 

Mardi, interro ! T’es vraiment un enfoiré de l’avoir fait aussi dur ! J’ai planté le graph ; Eh ! je suis une merde en math moi !  Jeudi tu étais absent. 

Vendredi, tu devais être absent mais tu étais là et j’ai eu la chance de te voir, deux fois en plus… quand je suis sortie de cours, tu marchais à côté de Nath et moi je te regardais, j’aurais voulu être à la place de Nath, pour pouvoir te pousser et t’embrasser… Je t’ai revu ensuite en math, tu avais oublié tes graphs. Tu as bien fait !  Vendredi soir, j’ai rêvé de toi, une des nuits précédentes aussi, et j’ai réalisé que je tenais à toi pour ce que tu étais à l’intérieur. 

Lundi, j’ai levé la tête de temps en temps pour te voir un peu mieux. Tu es passé, as corrigé mes exos. Nath se foutait de ta gueule, comme d’habitude, mais elle a dit que tu étais quand même beau gosse, j’te le fais pas dire ! Tu m’as encore interrogé ; Nath l’a remarqué, elle m’a dit clairement : « il nous tourne le dos, il écrit au tableau, il nous regarde même pas et à chaque fois il t’interroge… ». Personnellement, ça ne me dérange pas ! Je pensais que c’était de moi mais apparemment non…  Vendredi, je n’avais pas cours, alors j’ai attendu pour te voir aller manger et rien. Je suis arrivée en cours et tu es passé à côté de moi, tu étais avec tes deux collègues et tu avais l’air de t’amuser, pour une fois, je t’ai vu sourire et même rire ! 

Dimanche, j’ai eu un mauvais pressentiment, j’ai compris pourquoi lundi. Nath n’était encore pas là et tu m’as totalement ignoré. Ca ne m’a pas plu…Mardi, en cours, comme d’hab., c’était le bordel, alors tu t’es énervé comme à chaque fois. Une copine, qui était à côté de moi, ne comprenait pas le schéma –moi non plus d’ailleurs- tu es venu, tu lui as expliqué, tu étais si près… j’ai pas osé tourné la tête pour suivre l’explication mais je peux te dire que mon cœur s’est mis à battre très fort…  Jeudi tu étais absent. 

Vendredi, je n’avais encore pas cours, alors j’ai attendu, j’avais l’espoir, j’ai vu tes collègues, mais pas toi. Quand je suis arrivée en cours, j’ai compris pourquoi, tu ne commençais qu’à 14h30.  Lundi, c’est férié, je te vois donc pas…snif…snif…. 

Mardi, j’ai math, après c’est les vacances. Tu vas me manquer !  Vendredi, en allant en cours, je ne regardais pas où j’allais et j’ai failli te foncer dedans, heureusement, je t’ai évité. Ensuite, tu es venu vers la salle de physique, nous as regardé et tu es reparti. Je t’ai vu passer dans le couloir deux ou trois fois. 

Maintenant c’est les vacances.  Lundi, je n’ai pas osé lever la tête quand tu as corrigé mes questions. Si je n’ai pas osé, c’est parce que tu me regardais. Pour la première fois, depuis le début de l’année, j’ai levé la main pour donner une réponse mais j’ai eu peur de le regretter. Ce n’est pas le cas. Tu m’as manqué pendant les vacances. 

Mardi, tu m’as regardé de temps en temps. Avec une copine, on parlait à distance et tu nous as vues. Quand elle était en train de m’écrire quelque chose sur toi, tu l’as vu et elle a vite caché son papier.  Lundi, on était dans la sale du mardi soir. Et tu étais à côté de moi durant tout le cours. J’ai aimé cette salle ce jour-là. Tu m’as regardé souvent et m’as interrogé. Si ça pouvait être comme ça à chaque fois que je te vois, ce serait le paradis pour moi. Lundi, il ne s’est rien passé. On a fait des flexions et je ne les ai pas faites à cause de mon genou. Nath les a faites, tu l’as regardé, tu l’as encouragé. Je ne sais pas si tu te moquais d’elle ou pas. 

Mardi, tu étais absent, tu étais en stage. C’est dur quand tu n’es pas là.  Lundi, on a décortiqué un cœur de porc. Odeur à vomir mais ce n’est pas si dégueulasse que ça. Au début de l’heure, je t’ai demandé quelque chose pour le DS et comme tu me regardais, j’ai levé la tête, j’ai pris mon courage à deux mains et je t’ai regardé dans les yeux. Une pensé avec une peur m’ont fait baissé les yeux mais je les ai relevé et je me suis perdue dans le bleu de tes yeux. C’était le paradis ! Mes yeux devaient briller de mille feux… 

Mardi, en allant en cours, je t’ai vu préparer le matériel pour décortiquer les cœurs avec les autres classes. En sortant, je t’ai revu. Il faut le dire, la blouse blanche te va bien !  Lundi, s’était encore férié, alors je ne t’ai pas vu mais tu m’as beaucoup manqué. 

Mardi, on a eu l’interro, je ne t’ai pas beaucoup vu, sauf au début puisqu’une copine qui était devant moi t’as demandé quelque chose.  Vendredi, je t’ai croisé en sortant de physique, tu nous as dit « bonjour ». 

Lundi, il n’y en a eu que pour Nath. Tu m’as interrogé une fois. Tu ne m’as pas regardé, tu n’as pas regardé non plus ce que je faisais. C’était l’ignorance totale.  Mardi, je t’ai vu plusieurs fois avec une chemise blanche à gros carreaux noirs, c’est rare de te voir avec ces couleurs ! 

Je ne t’ai pas revu de la semaine.  Lundi, c’était le dernier cours. C’était dur. L’autre groupe s’est plaint qu’ils avaient travaillé. Nous, on a bossé au début de l’heure, ensuite on a parlé avec toi, savoir si tu étais là l’année prochaine, pourquoi changer d’établissement, on a aussi parlé des cours d’anglais… Tu as passé l’heure en face de moi et Nath. J’ai même réussi à te faire rire. Je t’ai regardé une dernière fois dans les yeux et je me suis dit que je ne te reverrais plus. Tu vas me manquer ! Je tenais énormément à toi. La nuit du lundi au mardi, j’ai rêvé de toi. Une année scolaire qui finit tristement mais en beauté avec toi. 

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Ma vie

Vous avez découvert un peu qui j’étais dans l’article d’avant, maintenant voici un petit résumé de ma vie: J’ai grandi au milieu d’une famille qui m’aimait et me protégeait, donc pas de souci à ce niveau là. J’avais des cousin(e)s avec qui j’étais très liée, du moins c’est ce que je pensais. Notre famille étais vraiment unie, mais toujours en apparence. Trop jeune pour voir qu’en fait les adultes ne s’appréciaient guère…qu’importe, quand on est jeune on pense surtout à s’amuser, chose que je faisais avec joie avec mes cousin(e)s. A l’âge où l’on commence à comprendre ce qu’est la mort et ce que c’est que de perdre quelqu’un qu’on aime –donc aux environs de 7 ans-, j’ai perdu ma grand-mère. C’était bizarre, je n’ai pas ressenti grand chose au moment où on me l’a annoncé et je ne comprenais pas non plus la réaction de mes parents qui étaient en larme. Mais cette disparition m’affectera plus tard…je crois que cette blessure ne s’est toujours pas refermée. Je me souviens donc de ma grand-mère et des moments qu’on a passé ensemble. A l’école, je suis plutôt timide, j’ai donc peu d’ami(e)s et en même temps j’en ai plein… En fait, on était une petite classe de 7 ou 8 élèves, donc on s’aime bien un jour et le lendemain on se fait la tête et le 3e jour on recommence… 

Arrivée au collège, c’est une autre histoire… il est plus difficile de s’intégrer. J’ai la chance de tomber dans une classe où je connais pas mal de monde mais je reste une personne extrêmement timide, je me réfugie donc dans les cours. J’ai une amie, en dehors du collège qui me « décoince » un peu -mais vraiment très peu- elle me fait découvrir un peu la musique -et oui j’avais beaucoup de retard-, m’apprend un nouveau langage venu de la « ville »… Malgré tout, le collège s’avère être une période difficile, j’aurais droit à une étiquette et un beau surnom de « P***e aux fraises » et entendre ça pendant 4 ans, c’est très long! Pourquoi on m’appelait comme ça ? Je ne le sais toujours pas; je n’étais pas une « belle fille », au contraire, j’ai mis du temps à me développer et je manquais de confiance en moi… et ces insultes ne m’aidaient pas. Je me renferme, chez moi, je ne sors plus, je m’enferme dans ma chambre et ne fais qu’écouter de la musique. Alors que mes copines passent de petit ami en petit ami, moi je suis toujours seule et personne ne me regarde. Je découvre, grâce à une amie d’enfance, un chanteur qui réussira à me faire « supporter » toutes ces journées d’enfer. A partir de ce jour, je ne me fixe plus qu’un objectif (outre les études), je veux à tout prix le rencontrer. Comme je le disais, à l’époque, aucun garçon ne s’intéressait à moi, je suis donc ‘tombée amoureuse’ de personnes inaccessibles. En même temps, qui n’a jamais craquer sur un prof, ou un plus vieux que lui… tant que c’est juste « craquer », il n’y a rien de bien méchant. Oui mais voilà, mon premier amour est platonique, j’aime une personne qui ne m’aime pas et surtout qui ne me connait pas. Malgré tout, il sera ce premier amour qu’on ne peut oublier… et honnêtement c’est assez effrayant! A l’heure d’aujourd’hui, s’il me demandait de tout claquer pour lui, je le ferais… et pourtant ce n’est vraiment pas mon style. J’aime être entouré d’amis et de ma famille…mais malheureusement je n’ai plus tant d’amis et de famille que ça. Toujours au collège, en un an, je perds mes deux grands-parents… Mon grand-père, j’ai mis beaucoup de temps à réaliser ; en fait quand j’ai compris que je l’aimais vraiment, ou plutôt quand j’ai muri pour le comprendre, il était trop tard, je l’ai perdu quelques semaines après. Un an après ma grand-mère l’a suivi et là… elle a été la disparition la plus douloureuse pour moi. Je me suis encore plus renfermée sur moi-même, je ne l’ai jamais pleuré devant mes parents mais toutes les nuits j’ai souffert et cela pendant des années… Aujourd’hui, je lui en veux d’être partie si vite, j’ai encore mal de sa disparition. Ces deux pertes m’ont rappelé la disparition de mon autre grand-mère et c’est là que ça a été le plus douloureux. En cours, tous les profs me rabâchent qu’il faut que je prenne confiance en moi, mais comment faire quand on perd deux êtres chers en un an ? Et toute cette histoire sans personne à qui se confier ? Cette expérience me fera mûrir encore un peu… je me sens différente des autres, personne ne me comprend…pourquoi ? J’envie tous les jeunes que je croise avec leurs grands-parents… Malgré tout, la vie continue. 

Arrivé au lycée, je ne connais personne, je manque toujours de confiance en moi et je suis toujours timide. Cette première année sera difficile… pour changer, je craque sur un prof -mais je vous expliquerai ça plus tard-. La seconde année, je suis un peu plus en confiance, je me fais plus facilement des ami(e)s, je commence à prendre confiance en moi. Seulement l’année suivante, je me retrouve de nouveau dans une classe où je ne connais personne. Heureusement pour moi, c’est une petite classe, je reste quand même un peu en retrait et la confiance acquise l’année d’avant, je la perds petit à petit. Surtout que cette année sera difficile au niveau scolaire. Mais les profs croient en moi, ils ne me lâchent pas et me pousseront jusqu’au bout. La dernière année, j’ai la même classe –à quelques élèves près- et je parle avec tout le monde… voilà que ma confiance revient un peu. D’ailleurs, même les profs le remarqueront. Le problème, cette fois, s’est les cours. Je galère beaucoup et enchaîne les cartons. Mais une prof qui est là depuis le début aura confiance en moi et me le fera savoir, ce qui m’aidera beaucoup. Elle est du genre assez sévère mais avec moi ce n’est pas le cas, jamais elle n’haussera le ton avec moi… je lui dois beaucoup et je la remercie d’avoir cru en moi, plus que moi-même. Ces années de lycée ne seront pas si catastrophique puisque je rencontre un garçon vraiment formidable. Il est gentil, attentionné, tendre, à l’écoute… une perle rare quoi ! Mais c’est assez bizarre pour moi, je n’ai pas l’habitude qu’un garçon me regarde et veuille de moi… Je suis toujours avec lui, mais j’ai toujours une drôle de sensation. Je tiens énormément à lui, quand il n’est pas là, je suis « perdue ». Mais il m’aime plus que je ne l’aime et ça, ça me fait peur. Du coup, je l’aime mais pas comme j’aime cet homme inaccessible. Mon premier amour…quand je pense à lui, j’ai les mains moites, l’estomac noué, les jambes qui flageoles, je n’ai plus faim, j’ai le tête qui tourne…bref, tous les symptômes que l’on a quand on est amoureux. Avec mon fiancé, je n’ai pas ressenti tout ça. J’ai bien eu les mains moite, j’ai eu aussi l’estomac noué, mais c’était plus de la peur, et je sais que je l’aime… mais pas de la même façon, surement parce qu’il m’aime « plus » que moi. Au jour d’aujourd’hui, je manque toujours de confiance en moi, je suis toujours timide, je n’ai toujours pas d’ami suffisamment proche pour me confier, je n’ai pas de boulot, j’ai un diplôme qui ne me sert à rien, je n’ai aucune expérience professionnelle et je me sens seule…

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Bienvenue

Commençons par le commencement:

Bienvenue à tous sur mon blog.

Il n’aura rien d’exceptionnel, je le crée surtout pour évacuer.

Pour la petite histoire, je suis une fille, j’ai entre 18 et 25 ans, je vis quelque part où l’on parle français -je crois que vous l’aviez remarquez ^^-, les gens me disent « mature » pour mon âge et pourtant je ne suis pas sûre de l’être tant que ça, je vis le moment présent, en oubliant, sans vraiment oublier, ceux qui m’ont blessé, je ne vis pas dans le passé et je trace ma route…

Vous voyez, rien d’exceptionnel.

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  • Auteur:

    journal1fille

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